Vu et analysé par Rose et Gilles Gandy

C’est une comédie écrite et réalisée par Guillaume Gallienne, sortie en 2013. Il s’agit de l’adaptation de la pièce du même nom et de la première réalisation de l’acteur Guillaume Gallienne, sociétaire de la Comédie-Française.
C’est un film autobiographique sur son rapport à sa mère, le quiproquo sur son genre et son amour des femmes en général.

Le film met en scène l’histoire d’un troisième garçon qui se construit en opposition à sa polarité, donc en ennéatype 4.

Pourquoi est-il important de voir ce film ? Il met en scène la construction et l’évolution du 4

Les films qui mettent en scène des ennéatypes 4 sont nombreux ! Le plus de celui-ci tient à plusieurs facteurs :
– il est autobiographique. C’est donc un 4 qui parle de lui, ce qui ne peut être que « vrai »;
– toute la construction depuis l’enfance est évoquée. Nous avons donc une bonne vue d’ensemble;
– il décrit l’évolution de l’ennéatype, ce qui est rare au cinéma ! En général, on reste à l’involution, comme dans « la môme » qui narre la vie d’Edith Piaf

Pour aller plus loin

Guillaume Gallienne (Guillaume) est un vrai 4 : il n’a pas sa place dans une fratrie de 3 garçons. Il lui reste à jouer « la fille » que la mère aurait aimé avoir. Mais ne regardez pas le film pour le rôle de la mère : cela n’a pas d’intérêt car c’est juste l’excuse du regard externe à la construction interne du 4. Cela le rend « victime », mais il n’y a pas de solution… (c’est une analyse psychologique qui n’apporte rien à l’Ennéagramme).
Non, l’intérêt, c’est bien la construction interne du 4 qui cherche « comment exister » en contradiction avec les faits (le biologique par exemple). Et qui est malheureux pour toujours.
Si on regarde le « cadavre » du Taoïsme qui est à l’œuvre (la Demoiselle Blanche), on voit bien comment cette dernière susurre à Guillaume d’aller jusqu’à expérimenter du « sale » (la demoiselle noire). Il descend dans le sombre, les boites de nuit, etc. et cela le réveille !
Car finalement, son âme réelle préfère le beau, le bon, le vrai. Et il démasque celle qui se faisait passer pour son âme (la demoiselle blanche/noire) et qui lui dictait ses conduites décalées.
Au final, les masques tombent, et pourtant, malgré sa peur, tout se passe bien !

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