Vu et analysé par Rose et Gilles GANDY

C’est un film comique et burlesque français de Jean-Marie Poiré, sorti en 1982. Il est interprété par la troupe du Splendid, le film étant l’adaptation de leur pièce de théâtre du même nom créée en 1979.

C’est « le » grand classique de l’Ennéagramme, car pratiquement chaque ennéatype y a un rôle prépondérant. Ce qui fait que l’on ne peut que « croire aux personnages », même s’ils paraissent complètement décalés !

Et pourtant, la troupe du Splendid ne connaissait pas l’Ennéagramme : ils ont juste joué des personnages en les exagérant : bien vu !

Une très bonne définition pour commencer l’Ennéagramme

Pourquoi est-il important de voir ce film ? Il montre tous les ennéatypes et leur parfaite complémentarité

C’est un film que l’on peut revoir sans cesse, tellement les personnages sont criants de vérité.
– Le 1 : Pierre, joué par Thierry Lhermitte. Son perfectionnisme explose à l’écran autant dans les phrases que dans les scènes. Et la vie va le pousser justement là où il ne veut pas aller… le corps, le sexe, le risque d’être accusé !
– La 2 : Thérèse, jouée par Anne Bourguignon. Elle veut faire le bien et se retrouve agressée par un inconnu au téléphone. Elle finira par exploser en allant dans le 8.
– Le 3 : le pharmacien joué par Martin Lamotte. Il est avec « sa 2 », habillé pour sortir en ville, et il lui arrive le pire qu’il puisse arriver à un 3 : son image est salie.
– Le 4 : Katia, joué par Christian Clavier. Évidemment, le 4 n’est pas aimé, pas compris, mal dans sa polarité, ridiculisé dans ses attitudes…
– Le 5 : Félix, joué par Gérard Jugnod. Ce n’est pas vraiment un 5 « observateur », mais un 5 « qui va dans le 7 », qui abuse, devient irrationnel, agressif, etc. Mais qui va froidement régler intellectuellement le décès du plombier, sans sentiment si état d’âme.
– La 6 : Zézette, jouée par Marie-Anne Chazel. C’est une loyaliste contre-phobique, infantile et naïve, dans son enfant spontané. Et comment grandir sans son 5 ? A quelle autorité se fier ?
– Le 7 : monsieur Leblé, le voisin râleur à l’étage d’en dessous, joué par Martin Lamotte. On voit son aile 8 et son instinct de « profiteur » à l’œuvre, profitant d’une situation pour en tirer profit immédiatement.
– La 8 : la directrice Marie-Ange, jouée par Josiane Balasko. Elle est tellement caricaturale dans son rôle de « chef » en colère… qui se finit dans le 5 avec la tête qui disjoncte !
– Le 9 : Monsieur Preskovitch joué par Bruno Moynot. Il est « gentil » comme un 9, ne voit pas qu’il dérange, veut faire plaisir pour créer du lien. Peine perdue : il se fait jeter !

Pour aller plus loin

Difficile de trouver un film rassemblant avec autant de pertinence tous les ennéatypes. Ce qui est intéressant, c’est de voir les mécanismes de désintégration de certains, et les ressources insoupçonnées qui émergent d’autres.
Les 3 « cadavres » du Taoïsme sont bien sûr à l’œuvre, avec les images salies des 3 émotionnels (Thérèse, le pharmacien, Katia), la violence plus ou moins réprimée des instinctifs (Marie-Ange et Pierre) et les calculs infantiles du mental des 5, 6, 7.

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